La fin du système giro
Dans le rapport de gestion de la coopérative sur son exercice de 1967, on peut lire ceci:
"La fin du mois [d'août] marque aussi la fin d'un système de vente assez
peu connu chez nous: le giro avait été admis au moment où l'ouverture de
nouveaux magasins Migros était interdite. Cette forme de vente, qui permettait
à l'épicier indépendant de pratiquer un jumelage entre produits de différentes
marques et produits Migros, créait souvent un doute chez l'acheteur.
D'autre part, aucune intervention directe de Migros n'était possible. Aussi avons-nous définitivement aboli, à fin août, la convention établie entre un épicier de St-Nicolas et Migros Valais. Il s'agissait d'ailleurs du seul giro ouvert dans notre canton."
En réalité, le magasin giro valaisan est mal tenu. Les marchandises manquent de fraîcheur, et on y vend du vin. Les consommateurs dénoncent la mauvaise gestion de ce commerce à la Fédération des coopératives Migros. Pierre, Franc, ancien directeur adjoint, se rend sur place pour traiter avec les magasiniers. "Il y avait toute la tribu face à moi. Ils étaient alignés, comme sur les photos du bureau politique du Kremlin." Aucune discussion n'étant envisageable, Pierre Franc charge trois de ses collaborateurs de rassembler les produits Migros encore en magasin et de les emporter. Ce qui se fait heureusement sans autre incident.
Le système giro est "définitivement aboli", lisait-on dans le rapport de gestion. Mais on verra plus loin que le concept n'a pas connu la mort irrémédiable qu'on croyait alors.
Retour à l'aperçu 1965 - 1969
D'autre part, aucune intervention directe de Migros n'était possible. Aussi avons-nous définitivement aboli, à fin août, la convention établie entre un épicier de St-Nicolas et Migros Valais. Il s'agissait d'ailleurs du seul giro ouvert dans notre canton."
En réalité, le magasin giro valaisan est mal tenu. Les marchandises manquent de fraîcheur, et on y vend du vin. Les consommateurs dénoncent la mauvaise gestion de ce commerce à la Fédération des coopératives Migros. Pierre, Franc, ancien directeur adjoint, se rend sur place pour traiter avec les magasiniers. "Il y avait toute la tribu face à moi. Ils étaient alignés, comme sur les photos du bureau politique du Kremlin." Aucune discussion n'étant envisageable, Pierre Franc charge trois de ses collaborateurs de rassembler les produits Migros encore en magasin et de les emporter. Ce qui se fait heureusement sans autre incident.
Le système giro est "définitivement aboli", lisait-on dans le rapport de gestion. Mais on verra plus loin que le concept n'a pas connu la mort irrémédiable qu'on croyait alors.
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